Fundación Internacional René Mey

Comment un humaniste se transforme à un persécuté politique ?

René Mey fait face dans les années 2000 à une situation politique particulière car l’arrivée au pouvoir du FN à la municipalité, créé une rupture dans la politique de la ville. Son histoire commence en 1998 ou il débute dans l’immobilier. Il sera reconnu quelques années plus tard grâce à sa bonté et à sa générosité dont il a fait preuve dans les affaires. Évidemment, ce ne sont pas des traits qui caractérisent généralement ce milieu de requin. Aimé par certains et détesté par d’autres, il affronte sans contour son nouveau chemin.

M. Jean-Marie Le Chevallier, maire de Toulon, à cette époque, (18 Juin 1995 au 11 Mars 2001) avait déjà marqué son arrivée. En effet, la municipalité FN avait coupé les subventions à plusieurs associations, notamment celles de lutte contre l’exclusion. En revanche, l’adjointe au maire en charge de la jeunesse et épouse du maire, Cendrine Le Chevallier, avait créé une association chargée de piloter des centres de loisirs, Jeunesse toulonnaise. Liquidée par la justice en 1999, la structure a également été épinglée dans une affaire d’emplois fictifs, et laissé une ardoise de plus de deux millions d’euros à la Ville.

En 1996, le maire refuse que la Fête du livre de Toulon rende hommage à l’écrivain *Marek Halter. Un an plus tôt, l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et les éditions Soleil de Mourad Boudjellal avaient édité un hors-série de 46 pages : “Charlie saute sur Toulon”.

Cette nouvelle gouvernance déclare faire des thèmes de la propreté et de la sécurité ses priorités. Affichant son souhait de pratiquer la préférence nationale « partout où la loi le permet », son administration augmente les effectifs de la police municipale en tentant de recruter uniquement des « Toulonnais de souche » (la préfecture s’oppose à cette mesure, rappelant qu’un emploi administratif s’obtient sur concours et non par la sélection du lieu de naissance), refoule systématiquement les étrangers en situation irrégulière des centres sociaux et d’hébergement, expulse les syndicats des locaux municipaux et réglemente plus sévèrement la mendicité.

C’est bien dans ce contexte que certains considèrent comme xénophobe que René Mey, gérant de plus de 200 appartements, favorisent l’accès aux logements à des populations socio économiquement fragiles (immigrants, personnes sans emplois…) et de surcroit étrangères, africain par exemple et/ou de confession religieuse différentes (musulman entre autres).

C’est son humanisme qui a perturbé la politique locale et peint un nouveau tableau dans le centre-ville de Toulon agissant sans aucune distinction de culture, d’appartenance politique ou religieuse.

Depuis, il a subi les visites d’huissier de justice, de la police, des contrôles divers dans le but de déstabiliser son entreprise et sa personne. Après de multiples tentations, le pouvoir local (huissier de justice, directeur de Police et plusieurs représentants de la justice et des impôts) finisse par emprisonner M. René Mey sous des prétextes fallacieux et sans lui donner la possibilité de se défendre même après son incarcération.

Le dossier est nourri de vice de forme, de parties occultes et d’une procédure aléatoire.

Pour information, le Toulonnais Jean-Marie Le Chevallier subit lui en 2001 deux condamnations :

En janvier 2001, il est condamné à un an de prison avec sursis et à 100 000 francs d’amende pour détournement de fonds publics et complicité d’abus de confiance, dans l’affaire de la Jeunesse toulonnaise qui concernait la création d’un emploi fictif au sein d’une association para-municipale.

En avril de la même année, il est condamné à un an de prison avec sursis, cinq ans d’inéligibilité et 30 000 francs d’amende pour subornation de témoins dans l’affaire Jean-Claude Poulet-Dachary, du nom de son adjoint et directeur de cabinet retrouvé mort en août 1995 : alors que le maire de Toulon voyait dans ce meurtre l’action d’opposants politiques, l’enquête établira qu’il est le fait d’une figure du milieu homosexuel local et amant de son adjoint.

Cinq de ses adjoints ont également été poursuivis pour des faits de corruption.

Déjà en 22 octobre 1998, après audition par la police judiciaire de Toulon pour une affaire de harcèlement sexuel, l’adjoint au logement de la mairie Front national de Toulon, Jean Pierre CALONE a été placé en garde à vue.

Cet éclaircissement politico-judiciaire devrait nous permettre d’imaginer ce que M. René Mey a dû subir durant toute cette période.

Pourquoi René Mey est parti brusquement de la France en Août 2007 laissant derrière lui une fortune importante représentant des centaines d’appartements dont 1 châteaux ?

Pourquoi a-t-il été dans l’obligation de fermer cet hôpital humanitaire gratuit, construit à Madagascar ?

Avocate.

Yoselin Lisette Bravo Barrios
(Paru en partie dans la presse française

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